Un monde sans fil
Dans ce chapitre nous traiterons des émetteurs publics ou privés : leur puissance est assez élevée et ils se trouvent fréquemment près des lieux de vie. Des associations se sont élevées contre ces « antennes » et la puissance a été limitée par les pouvoirs publics. Des spécifications drastiques ont été prises pour limiter le champ en direct.
La presse a relayé à maintes reprises le problème des antennes relais. Celles-ci ont par nature été dénoncées de par leurs fortes puissances (qui restent toutefois modestes par rapport à un four microondes). Qu’en est-il?
La structure des antennes utilisées (antennes panneaux multi-éléments) concentre l’énergie selon des directions précises. Les dessins suivants montrent l’installation d’une antenne sur un toit d’immeuble, choisi, par nature, plus haut que les autres. L’antenne émet des lobes dans certaines directions avec comme on le voit sur la seconde figure des pourcentages très variables.
L’immeuble sous l’antenne reçoit très peu de puissance et il faut être à plus de 100m pour recevoir le champ direct fortement atténué par la distance comme il est montré au chapitre propagation.Rappelons que pour une émission de 1W la puissance reçue à 20 m de l'émetteur ( ce qui est rare) n'est plus que de 1/(20)²W soit 2,5 mW et à 100m de 0,1 mW.
L’installation des antennes est fortement réglementée et selon le Conseil d’Etat, les pouvoirs de police relatifs à l’implantation des antennes relais sont une compétence exclusive de l’Etat. Le maire exerce un pouvoir de contrôle, essentiellement en matière d’urbanisme.
Sans s’en rendre compte, en voulant éloigner les émetteurs des lieux de vie, on se heurte à un paradoxe, puisque le téléphone ou le smartphone devra émettre une puissance plus forte pour pouvoir fonctionner, créant un risque probablement plus élevé. Pour connaitre le niveau du champ électromagnétique et voir s’il est conforme aux normes, la seule méthode est de le mesurer avec des appareils homologués comme décrits dans le sous chapitre Mesures du chapitre Radiofréquences
Pour rassurer leurs administrés, certaines collectivités locales comme la mairie de Brest ont installé des systèmes de mesure dont les résultats sont accessibles au public